Les airdrops crypto sont une pratique de plus en plus courante dans l’univers des cryptomonnaies. Ils consistent à distribuer gratuitement des jetons ou des coins à une communauté de détenteurs de cryptomonnaies, dans le but de promouvoir un projet ou de récompenser la fidélité des utilisateurs. Toutefois, cette pratique soulève des questions fiscales importantes pour les bénéficiaires de ces airdrops en France. Dans cet article, nous allons faire le point sur la fiscalité applicable aux airdrops crypto en France.
Qu’est-ce qu’un airdrop crypto ?
Un airdrop crypto est une distribution gratuite de jetons ou de coins à une communauté de détenteurs de cryptomonnaies. Cette distribution peut prendre plusieurs formes :
- Distribution proportionnelle : les jetons sont distribués en fonction du nombre de cryptomonnaies détenues par les utilisateurs. Par exemple, si un utilisateur détient 10 % des coins en circulation d’une cryptomonnaie donnée, il recevra 10 % des jetons distribués lors de l’airdrop.
- Distribution aléatoire : les jetons sont distribués de manière aléatoire à un groupe d’utilisateurs sélectionnés.
- Distribution par mission : les utilisateurs doivent accomplir une mission spécifique (par exemple, suivre le projet sur les réseaux sociaux, partager un article, etc.) pour recevoir les jetons.
Financement innovant : les banques, acteurs clés de la transition vers les véhicules électriques
Quelle est la fiscalité applicable aux airdrops crypto en France ?
En France, la fiscalité applicable aux airdrops crypto dépend de la nature des jetons distribués et de leur valeur marchande.
Si les jetons distribués sont considérés comme des actifs numériques (c’est-à-dire des biens meubles incorporels), ils sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). Les bénéficiaires doivent déclarer la valeur marchande des jetons reçus lors de l’airdrop au moment de leur réception.
Si les jetons distribués sont considérés comme des jetons utilitaires (c’est-à-dire qu’ils donnent accès à un service ou à un produit), ils ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Toutefois, ils peuvent être soumis à la TVA si le service ou le produit associé est imposable.
Dans tous les cas, les bénéficiaires doivent conserver une trace de la valeur marchande des jetons reçus lors de l’airdrop, ainsi que de la date de réception, pour pouvoir déclarer correctement leurs revenus.
Bitcoin : combien de temps faut-il attendre pour que le BTC atteigne 71 000 dollars ?
Quels sont les risques fiscaux liés aux airdrops crypto ?
Les bénéficiaires d’airdrops crypto peuvent encourir des risques fiscaux importants s’ils ne déclarent pas correctement leurs revenus. En effet, l’administration fiscale française peut considérer que les jetons reçus lors d’un airdrop constituent un revenu imposable, même si le bénéficiaire n’a pas demandé à les recevoir.
En cas de contrôle fiscal, le bénéficiaire devra justifier de la valeur marchande des jetons reçus lors de l’airdrop, ainsi que de la date de réception. S’il n’est pas en mesure de fournir ces informations, il risque une rectification fiscale et des pénalités.
Comment déclarer les revenus issus d’un airdrop crypto en France ?
Pour déclarer les revenus issus d’un airdrop crypto en France, les bénéficiaires doivent suivre les étapes suivantes :
- Déterminer la valeur marchande des jetons reçus lors de l’airdrop au moment de leur réception.
- Déclarer cette valeur marchande dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) de la déclaration de revenus.
- Conserver une trace de la valeur marchande des jetons reçus, ainsi que de la date de réception, pour pouvoir justifier de ces informations en cas de contrôle fiscal.
Sources :